J’ai eu l’occasion de m’y rendre en 2014 avec VaL et on avait surkiffé (la découverte de Five Tribes avait été à notre programme). Mais cette édition 2016 me laisse un petit goût amer.
Commençons par le prix : 8€ par jour et 12€ pour le weekend pour cette édition alors qu’en 2014 on était à 5€. Et 8€… si on compare avec d’autres festivals : BGF = gratuit / Ludinord = 3€ la journée et 5€ le WE / Paris est Ludique = 5€ le WE / Festival Jeux de NIM = 3€ la journée / Festival du jeux de Cannes = gratuit. J’avoue ne pas comprendre ce prix si élevé, et même si c’est gratuit pour les moins de 14 ans, ça reste vraiment trop cher.
On ajoute à ça que les toilettes étaient payantes. Ce n’était que 20 cents mais à 8€, on attend des toilettes gratuites.
Les personnes payant un pass pour le weekend avaient tout de même droit à un jeu (Time’s Up, qui n’intéresse probablement pas la moitié des joueurs vu que tout le monde le possède déjà ^_^).
Ensuite, je remercie Eric de Flatlined Games qui a communiqué le fait que le parking avant de PAMexpo n’était pas accessible et qu’il fallait se garer le long de la gare. Info qui n’a été relayée par le festival que le jour même après l’ouverture.
Le fléchage étant microscopique, sans cette info, on aurait galéré, comme pas mal d’autres personnes.
Heureusement qu’on était là un peu avant l’ouverture, sinon, on chercherait toujours une place de parking.
Personnellement, vu l’ampleur de l’événement, je trouve que la communication n’était pas assez poussée, avec un site internet où il était difficile de s’y retrouver, et des infos essentielles non mises en avant.
Ceci explique peut-être la faible affluence de cette édition. Je n’ai pas les chiffres, mais comparé aux 3000 visiteurs en 2014, on doit en être loin cette année.
Autre petite déception : le manque d’animateurs connaissant les jeux qu’ils présentaient.
On avait par exemple un « A la gloire d’Odin » qu’on rêvait de tester et dont la personne qui s’en occupait n’avait pas lu les règles en entier, on a donc préféré faire demi-tour.
On a testé un « Inis » aussi avec lecture de règles en direct, un peu dommage car pour ça, on aurait pu le faire nous-même.
Niveau boutique, par contre, on avait le choix. En effet, 8 boutiques étaient présentes !
C’est super pour le visiteur car il y avait du choix et des réductions intéressantes. Mais, pour les exposants, autant de concurrence avec la faible fréquentation de cette édition a dû faire un peu mal…
Dédicace spéciale à la boutique qui avait le « Carcassonne Préhistoire » qu’on cherchait depuis des lustres, merci !
Tout ceci semble fort négatif mais y avait aussi de bonnes choses :
Vu que le festival n’était pas blindé (ce qui est rarement le cas ailleurs), on n’a pas eu de soucis pour trouver des tables pour jouer, bien au contraire.
Pas de queue non plus au bar, ni au stand nourriture. Les deux offraient un large choix de consommation. Prix un peu élevé mais qualité et service au rendez-vous.
Mon gros plus, c’est la bourse aux jeux d’occasion. Le principe : on dépose les jeux dont on a plus besoin et le festival les vend pour vous. La commission prise par le festival se fait à la vente et est proportionnelle au prix vendu avec une marge tout à fait raisonnable.
Même si la « boutique » a été prise d’assaut pour le dépôt en ouverture de festival et que ce fût un peu compliqué pour déposer nos jeux, nous avons tout vendu et donc réalisé une chouette opération.
On a également pu y trouver de chouettes affaires.
Bref, c’était top parfait. Une belle initiative parfaitement gérée !
Une autre bonne chose, c’est qu’au final, on a quand même passé une bonne journée entre amis et on a testé des jeux, voici quel a été notre programme en détail...
Inis (Matagot)
lu sur le net.
Vous incarnez un chef de clan à l’époque des Celtes anciens, vous devez installer celui-ci sur une île récemment découverte, l’explorer, rallier des clans, construire des citadelles et des sanctuaires, cultiver la terre, exploiter des mines… votre but étant d’accéder au titre d’Ard-Ri, le haut roi de cette nouvelle île. Excitant, non ?
C’est un jeu de draft dans lequel il faudra plusieurs parties pour en appréhender tout le potentiel.
J’adore le placement des tuiles Territoire. On s’est aussi posé la question du temps que la personne qui a créé ce système de connexion a dû passer pour que ça fonctionne. Les illustrations du plateau et des cartes sont fort agréables (beaucoup plus que l’illustration de la boîte).
Malgré tout, on a pas été séduits. Un faible nombre de cartes Action, parfois le sentiment de tourner en rond, ou était-ce peut-être l’explication qui n’a pas convaincue. Mais on lui redonnera une chance, ça c’est sûr.
Abstract (Proto Auteur)
Le jeu se passe en 2 phases. Tour à tour, les joueurs tirent des tuiles (12 au total) que l’on place sur la table afin de réaliser un tableau abstrait. En fonction du titre de l’œuvre que vous avez reçu secrètement en début de partie, vous essayez d’agencer ou de trouver des arguments qui relie l’œuvre à votre titre.
Vient, ensuite, la seconde phase où vous recevez un second titre de tableau qui sera une œuvre copiée.
Vous avez alors le choix de défendre votre tableau de départ ou l’œuvre copiée. Les autres joueurs tenteront à ce moment-là de déterminer si vous avez défendu votre vraie œuvre ou si vous êtes un faussaire. En fonction des différents scénarios, vous recevez des points.
C’est un jeu abstrait, il faut donc aimer le style mais il y a quelque chose qui se passe et ça le fait.
Ma phase préférée est celle où l’on défend notre titre qu’il soit faux ou vrai.
Pauv’Mery (Hwono Games)
On ne vous en dira pas plus sur le jeu, vous pouvez tout savoir dans l’article qui lui est consacré (ici). Mais on a testé une partie à 6 et on a encore une fois beaucoup ri. Ce côté où on s’acharne sur l’un ou sur l’autre crée des situations incroyablement drôles. Et puis, si vous avez l’occasion de jouer avec (contre) Mery, vous serez séduit par le personnage et ça amènera une dimension exceptionnelle à votre partie.
Bad Bones (Proto, futur KS Sit Down)
C’est le premier jeu de David Flies, illustré par Aoulad qui sera lancé en Kickstarter par Sit Down, début 2017.
C’est un « Tower Defense » adapté en jeu de société.
Des squelettes sortent du cimetière, vous devez défendre votre tour à 4 étages. Pour ce faire, vous déplacez un héros qui détruit les squelettes et vous pouvez poser des pièges. Mais vous serez
rapidement submergé, surtout que les autres joueurs peuvent envoyer des squelettes sortis de leur plateau dans votre cimetière. La règle est assez simple et on est vite dans la mouise. La partie s’arrête quand la tour d’un des joueurs est détruite. On compte alors les points en fonction des étages de votre tour restant et les pièges qui n’ont pas été détruits.
On a particulièrement apprécié le fait que le jeu soit illimité en nombre de joueurs. En effet, avec une boîte, vous aurez un certain nombre de joueurs, avec deux boîte, vous doublez ce nombre et tout ce petit monde participe à la même partie. Ne vous détrompez pas, ça n’a l’air de rien mais on se fait démonter en bonne et due forme par les squelettes
Val a profité de notre partie de Bad Bones pour aller s’essayer à Magic Maze...
Magic Maze (Sit Down)
en tout cas verbalement. Jouable de 1 à 7 joueurs, nous avons fait une partie à 3. Proto actuellement, il sera illustré par Gyom (rappelez-vous, il a déjà travaillé, et fait un très joli boulot, sur Goths Save The Queen), et sortira chez Sit Down en février 2017.
Le principe : voler des objets dans les différentes boutiques puis s’échapper du centre commercial. Chaque joueur a devant lui une carte mémo qui indique les déplacements ou actions possibles pour lui-même. Par exemple, l’un de nous pouvait aller à droite et vers le haut, l’autre vers la gauche et emprunter des échelles, et le dernier vers le bas et découvrir de nouvelles tuiles. Un sablier viendra rythmer tout ça… Premier sablier : tous en même temps, selon les actions qui nous sont autorisées par nos cartes, il faudra déplacer les pions de différentes couleurs vers les différents magasins qui s’y rapportent. Un pion géant est à notre disposition pour réveiller un joueur inattentif, on le balance devant lui, et à lui de comprendre quelle action il peut faire. Des cases sablier figurent sur les tuiles, une fois que vous allez dessus, vous pouvez faire un rapide briefing avant de relancer celui-ci (3x maximum).
Autant le thème ne nous a pas du tout séduit, autant le mécanisme et le fonctionnement nous ont ravis ! J’ai senti une tension monter au fur et à mesure de la partie, ah ce maudit sablier ! Hâte de découvrir sa version finale.
Not Alone (encore et toujours…)
Le jeu est un franc succès et c’est mérité. On vous en a déjà parlé (ici) et ça reste mon jeu préféré de 2016. Cette extension amène des possibilités supplémentaires pour la créature et pour les traqués. Je ne vous en dirais pas beaucoup plus pour l’instant car c’est vraiment une version préliminaire. Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’on a aimé les possibilités supplémentaires offertes aux traqués même si cela demande un peu plus de concentration. Ca a par contre donné une partie très différente où on a été largement à l’aise, puis d’un coup, on n’avançait plus, et la créature nous en mettait plein la tronche. La bonne nouvelle, c’est que Geek Attitude Games travaille déjà sur la suite, et une suite qui en vaudra le détour car ils ont toujours le soucis du détail. Il y a plein d’autres idées en prime, on a hâte de vous parler de la suite.
Pendant ce temps-là, notre bon Al testait Conan… Je lui laisse donc la parole.
Conan (Monolith)
joueurs se ligueront contre un « Overlord » afin de réaliser différentes missions dans l’univers créé par Robert E. Howard. Comparé à ses confrères (Descent, Assaut sur l’Empire), j’y trouve 3 intérêts principaux :
1) Il n’y a pas de tour défini entre les joueurs incarnant les Héros.
2) Le système d’actions qui repose sur la gestion de gemmes.
3) Le rôle de l’Overlord et sa Rivière qui intrigue au premier regard.
Personnellement, j’ai passé un super moment. Evidemment, les joueurs à table font beaucoup et il ne faut pas avoir peur de lancer des dés car oui, à Conan, on ne fait que ça : lancer des dés et encore lancer des dés. Au final, on se retrouve devant un jeu qui est assez calculatoire avec un système de gestion de gemmes astucieux (aussi bien pour les Héros que pour l’Overlord) qui reste très très fun et qui m’a rappelé mes nombreuses scènes de combat lors de ma période « rolistique ». J’ai vraiment hâte d’y rejouer.
Canyon Cup (Proto Amateur)
: Canyon Cup. Une course de voitures dans le désert qui se joue aux dés.
Mais là où ça diffère des autres jeux du style, c’est que l’important n’est pas de gagner, mais d’être le plus populaire. Pour ce faire, vous devez dépasser les autres, provoquer des accidents, faire des dégâts aux autres.
On a passé une chouette moment et on a hâte de connaître la suite. Ils nous ont parlés d’un Kickstarter… affaire à suivre, on vous tiendra bien évidement informés.
Voilà voilà...
En conclusion, comme déjà dit, on a passé une bonne journée mais on reste déçus par rapport à l’édition précédente. Surtout quand on pense aux boutiques, éditeurs, distributeurs qui ont investis de l’énergie et de l’argent pour ne pas avoir le public escompté.
On espère néanmoins que le festival va perdurer et qu’ils apprendront des erreurs de cette édition (surtout au niveau prix et communication) car après tout, le lieu est sympathique et se prête bien à la manifestation et l’envie de l’organisation est bien présente une fois.
Petite précision : Nous n’avons été présents que le samedi (on a enchaîné les festivals et les tests depuis cet été donc pas mal de nouveautés déjà découvertes). On espère que le dimanche s’est mieux porté au niveau de l’affluence.
Le reportage photo : ICI
Cowmic
Hello, merci pour la partie de Magic Maze et le compte-rendu :)
RépondreSupprimerDeux petites corrections : on a augmenté le nombre de joueurs à 8 et il y a au total 4 sabliers dans le jeu, donc 15 minutes max. A très bientôt !