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jeudi 25 avril 2019

Arboretum


Une petite ballade en forêt, ça vous tente? Dans Arboretum, nous allons planter des arbres (qui sont déjà bien grands !) pour créer le plus bel arboretum possible. Il faudra donc surveiller la concurrence afin de réussir à attirer les passionnés chez nous et ainsi marquer des points !

Matériel et mise en place

 


Arboretum est une réédition de la version parue en 2015 et éditée conjointement par Filosofia et Z-Man Games : les règles n'ont (à ma connaissance) pas changé, mais les illustrations ont été revues. On a donc une version embellie qui nous viens de chez Renegade Games.

Dans la très belle boîte, on retrouve donc un paquet de 80 cartes représentant différentes essences d'arbres et numérotées de 1 à 8 (un chiffre de chaque pour chaque essence). Selon le nombre de joueurs, certaines essences seront à laisser dans la boîte, on choisira donc avec lesquelles on veut jouer. (On utilise 6 essences à deux, 8 à trois et les 10 à quatre joueurs). Ces cartes sont toutes mélangées pour former une pioche et chaque joueur reçoit un main de 7 cartes.

Comment ça marche?

La pioche et les défausses des joueurs

Le principe est simple, lorsque c'est mon tour, je pioche deux cartes, j'en joue une devant moi (dans mon arboretum) puis j'en défausse une dans ma défausse personnelle. Chaque joueur aura donc petit à petit un arboretum qui apparait devant lui. Lorsque l'on joue un carte, on doit la placer de manière à ce qu'elle soit adjacente à une autre carte de l'arboretum. Pour le reste pas de contrainte spéciale, la difficulté résidant dans la façon de marquer des points (voir un peu plus loin).

Lorsque l'on pioche des cartes, on va pouvoir choisir où : soit dans la pioche, soit dans la défausse de l'un des joueurs (y compris la sienne). Chaque carte piochée peut venir d'une source différente. Il faudra donc être attentif à ce que les autres jettent afin d'aller récupérer les arbres pouvant nous intéresser.

Une fois que la dernière carte de la pioche centrale aura été piochée, on passe au décompte des points pour voir qui remporte la partie !


Le décompte des points

Pour nous aider, un bloc de score est présent dans la boîte. En fin de partie, chacun a toujours 7 cartes en mains, celles-ci vous permettront de déterminer qui attire les passionnés d'arbre chez lui : en effet le scoring va se dérouler en deux étapes.

1. Obtenir le droit de marquer des points

Dans ce cas-ci, c'est le joueur à gauche qui pourra marquer avec les chênes (brun) (7 points contre 5 et 0)
Erable (orange) : joueur de gauche aussi (1 point pour le joueur du bas et 0 pour celui de droite (le 8 ne compte pas à cause du 1)
Flamboyant (rouge): C'est le joueur de droite qui l'emporte
Jacaranda (Mauve) : le joueur du bas l'emporte
Cerisier en fleur (rose) : c'est pour le joueur de gauche
Cassia (jaune) : Egalité entre les joueurs de droite et de gauche, les deux peuvent marquer des points
Epinette bleue (bleu) : C'est le joueur du bas qui l'emporte
Pour les autres essences, tous les joueurs peuvent marquer des points !
Pour chacune des essences, on regarde qui a la plus grande somme de valeurs en main mais attention, si un joueur a encore le "1" de l'essence en question en main, la carte de valeur "8" vaut 0 ! La personne ayant la plus grande valeur reçoit le droit de marquer des points pour l'essence en question. En cas d'égalité, les joueurs à égalité le reçoivent tous les deux et si personnes ne possède l'essence en main, tout le monde pourra marquer des points.

2. Comptabiliser les points des Allées

Le joueur ayant obtenu le droit de marquer des points va alors regarder quelle est sa plus belle allée de l'essence en question. Mais qu'est-ce qu'un allée? Une suite de carte dont la première et la première sont de l'essence pour laquelle on marque des points. Mais attention, toutes les cartes de cette allée doivent être en contact orthogonalement et avoir des valeurs croissante !

Ici, l'allée du cerisier en fleurs (rose) rapporte 4 points
+ 4 (1 seule essence) + 1 (commence par un) soit 9 points au total.
L'allée du flamboyant (rouge) vaut 4 points.
L'allée du chêne 3 points + 2 (se termine par un 8) soit 5 points
Et l'allée de l'érable vaudrait 2 points.

Pour chacune des cartes constituant l'allée, le joueur recevra un point (y compris pour les cartes du milieu qui ne sont pas de l'essence en question).
Certain bonus s'ajoutent à ces points :
- on marque un point supplémentaire par carte de l'allée si elle n'est composée que d'une seule essence d'arbre et à condition qu'elle comprenne au moins 4 cartes.
- on recevra un point en plus si l'allée commence par une carte de valeur "1"
- on recevra deux points en plus si l'allée se termine par une carte de valeur "8"


On fait ensuite la somme des points reçu par tous les joueurs et celui ou celle en ayant le plus remporte la partie !

Mon avis

Je ne connaissais pas la version originale, mais j'ai été complètement séduit par celle-ci ! Les règles sont simples mais la profondeur stratégique du jeu est très profonde. D'ailleurs, au début, il est difficile de décider quelle sera la meilleure stratégie et le choix des cartes défaussées se révèle crucial afin de ne pas donner trop d'opportunités aux adversaires ! Il faut donc trouver le meilleurs équilibre possible entre de nombreux facteurs et plusieurs stratégies différentes peuvent s'avérer gagnantes, la meilleures solutions étant généralement de réussir à s'adapter au mieux à ce que font les autres.
Par ailleurs, la fin de partie étant dépendant de la vitesse à laquelle on pioche dans le paquet central, le tempo peut s'avérer très différent d'une partie à l'autre. 

Les interactions entre les joueurs sont très fortes (même si chacun construit son propre arboretum, on est en permanence en train de regarder ce que font les autres) et il faut bien calculer son coup pour être sûr de marquer des points avec nos allées les plus réussies.

Enfin, je trouve que le jeu se joue aussi bien à deux joueurs qu'à 3 ou 4 et vu le format de la boîte, il est donc très facile à transporter et à faire jouer. Les parties sont rapides et peut donc très rapidement en enchaîner plusieurs.
Les illustrations des différentes essences sont sublimes, les règles sont très claires et les parties plaisantes ! Que demander de plus, une fois ?

à bientôt,

Maxence


Fiche technique :

Auteur : Dan Cassar
Illustrateur : Beth Sobel
Durée : 30 minutes
Joueurs : 2 à 4
Âge : 8+
Éditeur : 
Distribution : Géronimo (Be) / Abysse Corp (FR)
Prix : environ 15€


mardi 23 avril 2019

Underwater Cities


Voilà bien longtemps que je n'avais plus écrit quelque chose sur le blog, il aura fallu attendre l'arrivée d'un coup de cœur, et pas un petit... non, je ne parle pas ici d'une petite amourette de vacances... non, non, je parle bien d'un vrai coup de cœur, un de ceux qui perdurent dans le temps et qui vous font dire que oui, là, on tient l'une des perles de 2019 et qui rejoint directement le panthéon de mes jeux au même titre que Terraforming Mars et consort.

Underwater Cities est un jeu de Vladimir Suchy (Pulsar, Last Will, etc) qui a spécialement monté sa petite boîte d'édition, Delicious Games, afin de pouvoir sortir ce jeu et je l'en remercie.

Pourtant, à l'instar de Pulsar, il ne partait pas gagnant. Oui, le thème me parlait et la mécanique semblait fort sympathique mais à nouveau, il était desservi par un matériel que je trouvais médiocre et personnellement, c'est une chose importante. Donc voilà, déçu, j'ai fait l'impasse.

Bien des mois plus tard, Underwater Cities gagne le Diamant D'Or ; je change d'avis et je me procure (difficilement) une boîte pour me prendre une belle et puissante claque.

De quoi ça parle

La Terre est surpeuplée et Mars n'est pas toujours pas habitable, il ne reste qu'un seul endroit : le fond des océans. Nous allons donc nous affronter pour construire la meilleure métropole sous-marine. Les fermes et les usines de désalinisation nous fourniront nourriture et eau pendant que les laboratoires nous donneront accès à des moyens pour faire évoluer notre écosystème. A partir d'une simple cité, nous devrons nous étendre afin de créer la métropole la plus efficace possible.

Le jeu

Le jeu est composé de 3 âges, eux-mêmes décomposés en manches (4 pour le premier âge puis 3 et 3). A la fin de chaque âge, nous aurons une phase de production qui nous permettra d'entamer plus sereinement l'âge suivant. A la fin des 3 âges, le joueur possédant le plus de points de victoire gagnera la partie.

Mise en place

Pas grand chose à faire : on place des objectifs visibles pour tous, on détermine un premier joueur, on distribue quelques ressources, on reçoit un plateau personnel, etc.


Ensuite, chaque joueur recevra 6 cartes de l'âge 1 et devra en conserver 3.

Tour de jeu

Le tour de jeu consistera simplement à jouer une carte en combinaison avec l'un des emplacements du plateau de jeu qu'il bloquera à l'aide d'une de ses 3 plaquettes. Il réalisera ses actions puis à la fin de son tour, il piochera une carte pour retrouver sa main de 3 cartes (ou il en défaussera si il en possède plus).

Quand tous les joueurs ont joué leurs 3 plaquettes, c'est la fin de la manche où on détermine le nouvel ordre du tour et où on récupère les plaquettes.

Le twist et la mécanique principale du jeu vient au moment où on joue sa carte. Il y en a de 3 couleurs : vertes, jaunes et rouges que l'on retrouve également sur le plateau. Dès lors, deux cas de figure se présente :

1) La couleur de la carte jouée ne correspond pas à l'action choisie sur le plateau : le joueur défausse simplement sa carte et il réalise l'action choisie du plateau.

2) La couleur de la carte jouée correspond à l'action choisir sur le plateau : BANCO, vous avez le droit de réaliser l'action de la carte ET celle du plateau.

Vous l'aurez compris, pour être efficace, il faudra faire correspondre un maximum les couleurs de ses cartes avec celles du plateau.

Parmi ces cartes, on retrouve les grands classiques :

- Cartes Instantanées : ce sont les seules cartes qui seront défaussées immédiatement après avoir résolu l'effet.
- Cartes Action : on les pose à côté de notre plateau mais elles ne seront activables que via certaines actions du plateau (celles où il y a un A).
- Cartes Production : qui ne serviront que lors de la phase de production.
- Cartes à Effets Permanents : on les pose à côté de nous et elles nous permettront de réaliser de belles et puissantes combos.
- Cartes Objectifs qui nous permettront de scorer des points de victoire en fin de partie.


En gros, vous l'aurez remarqué, à part les "instantanées", on pose toutes ces cartes...oui, si ça vous rappelle Terraforming Mars, c'est normal.

Parmi les actions du plateau, on trouvera forcément des actions de construction : que ce soit pour une cité, une usine ou un tunnel, il faudra se délaisser des ressources.

A gauche, on pourra construire 2 usines, à droite, on pourra construire une cité

Cela semble compliqué mais le tableau est très lisible une fois expliqué
Mais attention, on ne peut pas construire n'importe où et il faut garder en tête que pour que nos usines produisent en fin d'âge, il faut que celles-ci soient reliées à notre réseau via des tunnels.

Mon plateau en fin de partie
Mon avis

Je ne vais pas m'étendre plus longtemps sur le gameplay du jeu car il y a énormément de paramètres à prendre en compte et finalement peu intéressants à exposer ici dans cette review. On est sur du gros jeu, compter 40 min par joueur et encore, faut qu'ils jouent vite car cela semble simple : "jouer une carte et faire l'action" mais croyez-moi, c'est un jeu frustrant ET très dépendant de la pioche. Il se peut que vous ne possédiez que des cartes jaunes intéressantes en main mais vous avez absolument besoin d'une action de la zone verte, que faites-vous ? allez-vous sacrifier une carte jaune pour faire l'action verte ou bien temporiser ?

Qui plus est, à 4 joueurs, les actions "intéressantes" partent vite, il faut avoir des plans B et C constamment dans votre tête.

Je vous rassure, il est possible de gagner même si vous n'avez pas beaucoup de chance dans le tirage mais vous allez tout de même souffrir pendant quelques heures, une fois ;o)

Le fait d'avoir une main fixe à 3 vous demande de faire des choix constants dans les cartes que vous allez jouer ou jeter. Je n'ai pas encore parlé des cartes objectifs visibles de tous, sachez que pour les acquérir, il vous faudra choisir l'action du plateau pour récupérer la carte puis, vous allez devoir la jouer avec la bonne couleur du plateau et payer son coût pour pouvoir la poser devant vous. Ce n'est donc pas si simple et je le rappelle mais cela vous prendra aussi une place dans votre main. Donc oui, les cartes objectifs rapportent pas mal de points mais vu le nombre d'actions demandées, il faut être sûr que ce soit rentable.

Les différents objectifs disponibles pour cette partie

En termes d'équilibre, c'est plutôt pas mal même si je mettrais un petit point négatif sur les cartes du 3ième âge où vous pouvez tirer une carte objectif qui vous tombe du ciel comme ça MAIS même si elles vous donneront des points supplémentaires, elles sont généralement peu puissantes.

Toujours en parlant d'équilibre, en fin de partie, le scoring est bien pensé car les cités où vous n'aurez placé que des usines différentes vous donneront plus de points. Alors que des cités possédant des usines identiques vous donneront pas mal de bonus lors des phases de production, c'est assez bien pensé.

Jouable de 1 à 4 joueurs, toutes les configurations se valent, même si évidemment, il y aura plus de contrôle sur la version à 2 et 3 joueurs qu'à 4. On notera également la présence de plateau personnel possédant des bonus asymétriques, ce qui n'est pas indispensable mais toujours appréciable.

Pour conclure, Underwater Cities n'a clairement pas volé son Diamant D'or, c'est une petite pépite. Si vous n'aimez pas les jeux style "Cards-driven", passez votre chemin. Si cela ne vous dérange pas, n'attendez pas et courrez l'essayer (il sortira francisé par Atalia, avec des composants de meilleure qualité, aux environs du mois de mai). Et le jeu semble avoir été bien accueilli puisqu'une extension est déjà dans les tubes pour Essen 2019. Quant à moi, il ne me reste qu'une seule chose à dire : Monsieur Suchy, je vous tire mon chapeau.

Bon Jeu

Al

Fiche technique :

Auteur : Vladimir Suchy
Illustrateur : Milan Vavron
Durée : 2 à 3h
Joueurs : 1 à 4
Âge : 12+
Éditeur : Delicious Games
Distribution : Atalia
Prix : 45-50€

jeudi 18 avril 2019

Farben

Ceux qui ont quelques notions d'allemand s'en doutent, dans la nouvelle localisation de chez Act'in Games, nous allons jouer avec les couleurs ! Farben signifie couleurs en allemand, et les couleurs sont nombreuses dans ce jeu, même si la charte graphique est très épurée et plutôt basée sur le blanc... Où sont-donc les couleurs promises? Sur certaines cartes, et puis, dans la richesse des nombreuses histoires racontées dans ce premier jeu d'Apolline Jove.

Comment ça marche?

Quand on ouvre la petite boîte de Farben, on se retrouve face à de nombreuses cartes. Chaque joueur va recevoir un ensemble de 12 cartes de couleurs différentes. Le verso est propre à chacun afin de pouvoir les différencier facilement.




Sur les cartes restantes se trouvent des mots, un de chaque côté. Nous allons prendre 10 cartes Mot et remettre les autres dans la boîte. Le premier joueur peut alors tirer la première de ces cartes et choisir quel mot l'inspire le plus - recto ou verso - et le placer au centre de la table. C'est à ce moment que les couleurs entrent en jeu : chacun va simultanément choisir dans sa main la couleur que lui inspire le mot en question et mettre cette carte face cachée devant lui.



Ensuite, en commençant par le joueur ayant choisi le mot, chacun va montrer la couleur choisie et expliquer les raisons de son choix, éventuellement en racontant une petite histoire qui, dans la mesure du possible, marquera les esprits. Ces couleurs sont ensuite placées face cachée sous la carte Mot avant de débuter le tour suivant.
Nous allons poursuivre ainsi en changeant de premier joueur à chaque manche jusqu'à ce que toutes les cartes Mot de la pioche aient été jouées.

On passe alors à la seconde phase du jeu : la restitution ! Il va maintenant falloir se souvenir des histoires racontées par chacun, et retrouver les couleurs qui y ont été associées. Le joueur à droite du premier joueur initial choisit l'un des paquets (constitué d'un mot et des cartes couleurs de chaque joueur) et le donne au premier joueur. Celui-ci va donc devoir dire qui avait joué telle ou telle couleur. C'est à ce moment que l'on va marquer des points. Pour chaque bonne réponse, on gagne 2 points. Le joueur qui avait joué la carte reçoit lui aussi un point car son histoire à marqué les esprits. Pour noter les points, un carnet de notes est fourni, où l'on cochera chaque bonne réponse.


Une fois que le premier joueur a fini avec son mot, il en choisit un autre qu'il va attribuer à son voisin de gauche. On poursuit comme cela pour 2 ou 3 tours de table (selon le nombre de joueurs).
Bien entendu, il est possible (et même fréquent) qu'un joueur cale et ne se souvienne plus des couleurs jouées. Dans ce cas, il peut demander un indice à la personne ayant joué la couleur. Ce dernier donne alors un seul mot ayant été prononcé dans l'histoire racontée. Si cela permet de se souvenir de la couleur, chacun gagnera un point, sinon tant pis. Bien entendu, on ne peut pas avoir d'indice pour les couleurs que l'on a jouées soi-même (et ce ne sont pas forcément les plus faciles !).

A la fin, c'est évidemment celui ou celle ayant le plus de points de victoire qui l'emporte.

Mon avis


Au premier abord, le matériel est surprenant. Des cartes blanches avec du texte noir pour un jeu sur les couleurs, c'est quand même étrange. Mais les couleurs, c'est nous qui allons les créer et les associer et ce style graphique renforce cet esprit. On se concentre sur les histoires racontées plus que sur le matériel proposé. L'important ici sera donc ce que les joueurs apporteront et les cartes Mot et Couleur ne sont que des outils.

On se plonge alors dans les premières histoires sans trop savoir où l'on va. Pour beaucoup, c'est assez difficile de se lancer (et je fais partie de ceux-là), d'autant plus que l'on a tendance à jouer les couleurs "faciles" en premier, comme le rouge, le bleu ou la carte multicolore. Mais vu que l'on ne récupère pas les cartes jouées, on doit se débrouiller pour imaginer quelque chose avec ce qu'il nous reste à la fin, nous poussant généralement à imaginer toutes sortes d'histoires. J'adore cette étape de création, et je la trouve particulièrement réussie car par la suite, il faudra restituer ce que l'on a entendu. Il faut donc être à l'écoute, ne pas faire autre chose, ne pas être distrait, et se consacrer pleinement au jeu et au temps passé avec les autres.



Vient ensuite la deuxième étape, où l'on cherchera à piéger les autres en leur attribuant des paquets pour lesquels on pense qu'ils n'auront pas les réponses. Ici, notre mémoire aura tendance à nous jouer des tours, la difficulté augmentant avec le nombre de joueurs. Au final, il y aura des points mais on peut sans problème y jouer sans, juste pour le plaisir.

Le fait d'avoir deux étapes amène de la variété et une vraie richesse dans le jeu. Les deux phases procurent vraiment des sensations très différentes, on ne s'en lasse donc pas. Et comme souvent avec ce genre de jeux, les parties dépendront très fort des joueurs autour de la table, et ne se ressembleront donc jamais ! On peut y jouer avec tout le monde, et c'est parfait pour regrouper toute la famille !


Genre et règles (et articles !)

Une autre chose m'ayant particulièrement plu, externe au jeu en lui-même mais vraiment importante : à la fin des règles, il y a un petit paragraphe expliquant l'importance qu'accorde Act'in Games à l'égalité entre tous les groupes humains. Ils ont donc choisi de rédiger les règles avec la forme neutre identique au masculin par facilité d'écriture et de lecture mais sont sensibles au combat pour l'équilibre entre les femmes et les hommes. Une raison supplémentaire de soutenir ces Bruxellois qui, en plus de nous proposer d'excellents jeux, réfléchissent à la dimension sociale de leurs créations.

Maxence

 Fiche technique :

Auteure : Apolline Jove
Editeur - Act In Games (reloaded de Spielwiese)
Distribution - Geronimo (BE) - Blackrock Games (FR)
Age : 10+
Durée : 20 à 30 minutes
Joueurs : 1 à 5
Prix : environ 13 €

Farben en pleine partie, à Cannes, en présence de l'auteure

 

mercredi 17 avril 2019

Journée Game Brewer au Kings and Queens


Ce n'est une surprise pour personne, chez Des Jeux Une Fois, nous sommes assez fan des jeux édités par les belges de Game Brewer ! On avait donc envie de vous proposer un événement où vous pourrez tester tous leurs jeux !
Et pour ça, on vous donne rendez-vous 
le dimanche 12 mai 2019 à partir de 14h 
Rue Fossé aux loups, 27
1000 Bruxelles
Entrée gratuite !

Bien entendu, vous pourrez déguster les boissons proposées par le Kings and Queens et, en cas de faim, de pizzas et autres toasts seront à votre disposition.

Retrouvez toutes les infos sur la page Facebook de l'événement : ICI

Au niveau des jeux, il y devrait y en avoir 8 à essayer :

Architectura

Castellum 


Chimera Station 

(Pas encore d'article, mais ça viendra !)

Festo 


Fuji Koro

Gentes


Gugong 


Pixie Queen



J'espère vous retrouver nombreux ! Et comme ce sera le jour de la fête des mères, n'hésitez pas à venir en famille, une fois !

A bientôt,
Maxence

mardi 16 avril 2019

Le jeu dans tous ses éclats


Le 29 mars, pour la huitième fois, la Bibliothèque de l’Espace Carême – Section Ludothèque et la coordination « Accueil Temps libre » organisaient le colloque “Le jeu dans tous ses éclats”. Et, comme toujours quand j’en ai la possibilité, j’y vais.

De façon maintenant traditionnelle, on a deux interventions le matin puis un atelier l’après-midi. Au milieu, un repas offert par les organisateurs. Je dis bien offert puisque la journée est gratuite. Il y a aussi moyen de choisir de ne participer qu’à une partie de la journée. De la même façon, on peut choisir quel atelier on veut faire, pour autant qu’il reste des places. Cette année, c’est le système “premier arrivé, premier servi” qui a été utilisé pour répartir les gens sur l’après-midi. Je dirais que nous étions une soixantaine à participer mais ça pourrait être un peu plus, je ne suis pas très douée pour ce genre d’estimation.

Après un accueil autour d’un café et d’un morceau de cake, on entre dans le vif du sujet. Nicolas Boseret, animateur incontournable de l'événement, ouvre le colloque comme chaque année. S’en suit le discours - plus ou moins improvisé, c’est lui qui l’a dit - de Fabrice Cumps, Échevin de l’Enseignement, de la Culture et de la Bibliothèque francophone.

Conférence 1 : “Où se cache le jeu ? Conférence sur la présence du jeu dans la vie quotidienne” par Nicolas Boseret


Il paraît qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. C’est souvent vrai et c’était le cas pour Nicolas Boseret qui s’est annoncé lui-même cette année. Cela a donné une conférence très intéressante sur la gamification de la société : dans les entreprises, dans les interfaces d’enseignement, dans les gadgets ajoutés pour faire vendre un produit, dans l'incitation à plus de civilité… Des expériences ont été faites un peu dans tous les domaines et certaines sont bien en place… parfois sans que nous nous en rendions compte.

Moi, en tout cas, j’ai découvert une bonne partie de ces expériences. Elles sont interpellantes et pour certaines inspirantes. Il y a un festival de jeu qui s’annonce fin août, vous risquez d’y retrouver de la gamification de poubelles !


Conférence 2 : L’atelier « jeux de société » pour patients aphasiques par Agnès Brison


L’année passée, toujours au colloque “Le jeu dans tous ses éclats”, Vincent Bidault expliquait qu’il utilisait le jeu en séance thérapeutique pour amener les patients à s’exprimer sur leurs problèmes. Cette année, Agnès Brison venait dire que le jeu est un outil précieux pour réapprendre à parler tout simplement. Enfin, pas si simplement justement. L’aphasie peut avoir différentes formes et les patients doivent réapprendre à nommer précisément les chose mais aussi à formuler des phrases complètes. Travailler le langage en jouant leur permet de ne pas se concentrer sur leur difficulté mais sur le jeu et le lien qui se crée entre eux.

Encore une preuve que le jeu est un outil de qualité dans de nombreuses circonstances pour obtenir des résultats là où l’approche classique peut paraître plus rébarbative.

Les ateliers


Je n’ai assisté qu’à un seul des quatre ateliers proposés simultanément. Du coup, je ne peux pas tous les décrire en détail.


Brièvement, les autres ateliers annoncés dans le programme :

  • Le jeu de société, outil de différenciation au service des compétences du Savoir Parler en langue française par Amaya Louis des « Loulous de Sajou » : Prendre conscience de l’utilité des jeux de société qui favorisent le Savoir Parler dans les classes de l’enseignement primaire. Dépasser l’aspect ludique du jeu de société et en dégager les compétences travaillées dans sa pratique. Favoriser la différenciation des apprentissages en Savoir Parler à travers la pratique du jeu de société. Jouer dans ma classe oui, mais comment ?
  • Création de fiches pédagogiques par Elsa Antunes et Nathalie Lambinet de “Jeumaide” : Construire une fiche descriptive pédagogique pour chaque jeu présenté au cours de l’atelier. Identifier les objectifs visés ainsi que les compétences transversales et disciplinaires que les jeux développent.
  • Comment faciliter les relations familiales et améliorer la communication par le biais du jeu par l’Atelier de Gepetto : Mettre en valeur les bienfaits du jeu pour créer des moments de partage en famille (« jeu des plus petits » – « jeu familial » – « jeu joueur aguerri »)
Il me reste donc à présenter l’atelier auquel j’ai participé, qui durait une heure de plus, ce qui fait que je n’ai pas pu dire au revoir aux personnes des autres ateliers… mais une heure de plus était bien nécessaire pour faire le tour du sujet !

Son thème ? Jouer pour le plaisir… un combat de tous les jeux ? “Entre expérimentation ludique, échanges et débats, cet atelier de recherche participative vous propose d’analyser les jeux à travers le prisme des plaisirs. Ou comment développer un langage commun, voire une classification, autour des plaisirs de jeu ?” L’atelier était animé par Cécile Thoulen et Olivier Grégoire, deux ludothécaires. J’y suis arrivée un peu sceptique. Comment classifier les plaisirs de jeu ? Comment même les identifier ? Et au final, ça marche ! Au fur et à mesure des petits jeux qui nous sont proposés, nous avons identifié des choses et ces plaisirs correspondent à ceux que nos animateurs ont relevés dans leur analyse !



Reste à savoir ce que l’on peut faire de ce nouveau classement en devenir. Une fois ces plaisirs mis à jour, comment les utiliser efficacement ? En ludothèque ? En game design ? L’analyse et la réflexion qu’elle occasionne ne sont pas encore finies. Peut-être aurons-nous des nouvelles lors d’un prochain colloque.

Mon avis sur la journée ?


Une très bonne édition du colloque. Il y a des années où les interventions sont majoritairement tournées vers le pédagogique et où j’y trouve moins mon compte. Ce ne fut pas le cas cette année et je suis bien contente d’y avoir été, une fois. C’est, même quand le programme m’intéresse moins, toujours l’occasion de voir rassembler de nombreux acteurs du monde ludique : ludothécaires, enseignants d’écoles de différents niveaux, enseignants spécialisés en jeu, éditeurs parfois etc. Une journée riche en échanges. On s’y voit l’année prochaine ?

Laetitia

Quelques liens : Site Bibliothèque de l’Espace Carême / Page Facebook / 8ème édition programme

jeudi 11 avril 2019

Ludo'Scape


Parlons un peu de Ludo'Scape, cette escape room qui se déroule au même endroit qu'une boutique/ café jeux de société à Charleroi : LudoTrotter !
Il parait que Charleroi connait un essor touristique, ils ont déjà pu recevoir des touristes qui y venait par hasard, car ils cherchaient quelque chose à faire dans le coin. Mais aussi des gens qui viennent à Charleroi uniquement pour aller braver La Mine, ce fut notre cas.



Au cœur de Charleroi, enfilez votre équipement de mineur et partez à la visite d’une mine de charbon…Vivez une aventure unique dans un décor regorgent de réalisme et d’énigme. Avec votre équipe de 2 à 6 joueurs, déjouez les mécanismes et sortez de la pièce dans les 60 min.


Alors, je vous précise directement, l'escape n'a pas lieu dans la boutique même, elle aura lieu dans un endroit... suspendu, je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir par vous-même.
Nos 2 chaleureux hôtes ont travaillé d'arrache pied pour réaliser cet espace, avec un peu de renfort et beaucoup d'huile de coude, 1 an de travail avant qu'elle puisse être ouverte au public, sans compter l'élaboration du scénario.

Le thème de la mine est parfaitement mis en scène, on s'y croirait vraiment et les énigmes sont très bien construites. Vous n'aurez qu'à leur indiquer le niveau de difficulté que vous souhaitez (facile - intermédiaire - difficile) et ils adapteront alors quelques petites choses en fonction.

A 5 mineurs, nous sommes sortis de la mine en 48 minutes en niveau intermédiaire. mais cela n'indique rien en soi. Je pense toujours que le nombre idéal pour la plupart des escapes, dont celle-ci est de 4.

Au niveau du prix, elle reste dans la moyenne pour ce genre d'activité. Plus vous serez, moins cela coûtera par personne. Dans ce cas-ci, nous partons de 32€ pp à 2 joueurs à 20€ pp à 6 joueurs. Les prix détaillés, vous les trouverez sur leur site internet ;-)

Quant à un nouvelle room, il y réfléchissent encore, ils envisagent les travaux et commencent à réunir les fonds, ça ne sera donc pas pour tout de suite.

Nous vous parlerons plus en détails de LudoTrotter dans un autre article, mais sachez déjà que vous ne patienterez pas si vous arrivez avant votre heure de réservation : vous pourrez peut-être dénicher un nouveau jeu dans la boutique ou siroterez un café ou que sais-je dans l'espace prévu derrière le magasin. PS : leurs soirées jeux ont lieu les mercredis, on ne sait jamais ;-)

En bref, vous l'aurez sans doute compris en lisant les quelques lignes plus haut, mais résumons : le thème de la mine est richement exploité et colle parfaitement avec la région. Un accueil bien chaleureux, professionnel à souhait. Un moment bien sympathique, nous sommes curieux de découvrir leur prochaine escape, en attendant on vous recommande vivement d'aller y faire un saut !

VaL




Rue Emile Tumelaire 6, 6000 Charleroi

071 50 07 71 - 0471 18 81 78
info@ludoscape.be
Instagram à venir, il parait ;)


mardi 9 avril 2019

Sneakycards


"Sneaky Cards Ta mission est..." des fois un jeu, c'est plus qu'un jeu... S'amuser tout en apportant de la bienveillance autours de soi serait un bon résumé de Sneaky Cards.
Comment illuminer la journée de quelqu'un en lui laissant une carte dans un frigo ? Comment sympathiser avec un illustre inconnu portant un tshirt vert ? Comment bousculer ses habitudes en expérimentant l'un défi lancé à soi-même ?


Le jeu

Sneaky Cards n'est donc pas un jeu de société classique, loin de là. Le jeu nous vient des Etats-Unis où il a déjà eu un beau succès. Cocktail Games le localise en France et Belgique mais pas que... ils ont pris le temps de faire les choses bien et en y ajoutant leurs bonnes idées...

De base, il s'agit d'un jeu de cartes : 1 carte règle et 54 cartes mission... et c'est tout. Pire encore, quand vous aurez fini de jouer, vous n'aurez plus de cartes ; car oui, c'est exactement le but : avoir distribuer ses cartes.

Plus clairement, chaque carte vous donnera une mission, parfois simple, parfois demandant une petite préparation et une fois la mission réalisée, la carte sera transmise à une personne suivante, parfois ciblée par la mission, parfois complètement aléatoire. Le but étant que cette carte continue de vivre, le joueur suivant accomplissant à son tour la mission et la transmette ainsi de suite...


Les missions

Ces missions sont des petits défis pour soi-même ou visent à une bienveillance. Il y a 6 catégories de missions :

Cartes bleues - Surpassez-vous : il s'agira de sortir de sa zone de confort en faisant une petite action inhabituelle. J'ai fais un pierre-papier-ciseaux avec un inconnu attendant après ma place pour jouer à un proto, y a pire comme façon d'attendre son tour de jouer.

Cartes rouges - Rencontrez : "rencontrez", tout est dit. Je l'ai cherché longtemps mais j'ai fini par le trouver mon inconnu avec un tshirt vert et il était plus que sympathique ! Une fois trouvé, je lui ai refilé la carte défi mais il me fallait alors lui indiquer un nouvel accessoire ou vêtement original à trouver: mon choix se porta sur une casquette blanche, ce qu'il a trouvé (trop facile) et il lui a demandé de trouver une personne avec des chaussettes bleues... et à cette heure-ci, la personne aux chaussettes bleues doit trouver quelqu'un avec des lunettes mauves... vous suivez?

Cartes jaunes - Surprenez : pour cette catégorie, nous abandonnerons nos cartes dans différents lieux afin de mieux surprendre les personnes retrouvant nos cartes. Parmi les défis de cette catégorie, j'ai notamment laissé une carte dans un frigo commun en entreprise. J'ai eu le plaisir quelques jours plus tard d'apprendre que sa découverte avait illuminé la journée du nouveau joueur à se demander où il allait pouvoir la placer lui-même...

Cartes vertes - Pensez aux autres : pour ces défis, il vous faudra agir avec bienveillance, ni plus ni moins. Cela peut se faire par un acte original : je ne tiens pas tous les jours la porte à 10 personnes d'affilé ("Coucou Amaya") ou par un acte de la vie de tous les jours comme rendre un service. J'ai profité de ramener un fameux "L'île au trésor" de France, difficilement trouvable en Belgique à mon voisin pour lui filer la carte de ce défi (et la note, "Coucou Fabrice")

Cartes violettes - Expérimentez : Sneaky Cards vous lance dans cette catégorie des défis innovants ! Les défis violets ne se feront pas en 5min mais pour un plaisir d'autant plus que satisfaisant ! Je tente pendant mes toutes prochaines vacances de tenir 24h sans écran ! Pour l'instant, je n'ai réalisé que le déchiffrage de code : après avoir galéré seul un temps certain, j'ai reçu un coup de main ("Coucou Cédric, Coucou Olivier") Ma carte se ballade maintenant en Suisse, j'espère que le jouer suivant y résolvera l’énigme !

Cartes roses - Imaginez : un peu d'imagination et de travail manuel pour donner des petites attentions autours de soi. Sur le papier, c'était très simple puisque justement c'était du papier mais j'ai appris que faire un origami, ce n'était pas aussi simple que cela ; en tout cas, pas celui d'un girafe ("Coucou Chalotte") Mais une petite attention peut valoir un petit peu de travail !

Sneaky Cards à la sauce Cocktail

Comme je l'annonçais plus tôt, Cocktail Games a fais bien plus que localiser (entendez traduire) le jeu. Vous l'aurez peut-être remarqué mais j'ai eu des retours à propos de mes cartes : lieux ou commentaires. Cocktail Games a mis en place les application (ios et android) pour le système de "tracking" des cartes, et cela ajoute un plaisir supplémentaire au jeu.
En pratique, lorsque vous achetez un paquet, vous pouvez l'enregistrer dans votre appli (ou via le site web)
Dès qu'un défi est réalisé (par vous ou un joueur suivant), vous le validez
Et si vous découvrez ou recevez une carte, vous pouvez également l'enregistrer.
Tout cela se manipule très facilement.
Il est ainsi possible de suivre la "vie" de vos cartes : elles passent de main en main et voyagent à travers le monde. Il est également possible d'ajouter des commentaires et des photos lors des validations. Tandis qu'un système de notification vous préviendra de toute activité de vos cartes, vous pourrez également profiter d'un système de badges se validant en fonction de vos réalisations.
Tout ceci n'est qu'optionnel mais cela rajoute un sel non négligeable au jeu.

Sachez encore qu'une version "Je(u) commence aujourd'hui" du jeu existe spécialement pour le parc naturel de l’Avesnois avec un objectif de sensibilisation à l'écologie et aux éco-gestes en faveur de l'environnement. Une belle utilisation du jeu comme outil de sensibilisation.

Notre expérience

Nous avons découvert et reçu le jeu en avant-première lors de la Nocturne Asmodee le 09/03, Cowmic et moi-même. Pris au jeu, nous avons décidé de commencer le jeu en même temps quelques jours plus tard pour faire le bilan ensemble pour le jour de sortie officielle.

Cowmic
J'ai actuellement effectués 18 de mes cartes. La plus grande frustration viendra du peu de retour sur les cartes... et oui, à peine la moitié traquée... et pas plus d'un seul enregistrement ensuite (jusque maintenant).
Mais pour moi l'important n'est pas le bout de la route mais bien le chemin pour y arriver. En effet, il est extrêmement plaisant et gratifiant de transmettre la carte. Malgré mon faible taux de retour, je prends du plaisir à jouer et distribuer mes cartes.

Mes 3 meilleurs :
• Rencontrez :  Passez cette carte à quelqu'un pouvant aider à la transmettre à - donner la carte à une amie à destination de Stromae et que la personne me réponde... je connais la personne qui fait le ménage chez lui!!! A l'heure qu'il est, elle a été transmise à la personne en question... je ne sais pas si Stromae la reçue mais c'est drôle. Parait qu'on est tous à 15 personnes maximum de n'importe qui sur terre :p
• Rencontrez : Passez cette carte à un couple d'amoureux - Ludinord en mode, je vais trouver des amoureux qui s'embrasse... passer 15 minutes à observer les gens autour de moi, repérer un couple qui mange, les regarder discrètement 10min et leur sauter dessus dès qu'ils s'embrassent. Je pense ne pas avoir été si discret que ça dans l'observation car ils avaient remarqués que je les regardais :p :p :p
• Surprenez : Cachez cette carte à une endroit où elle sera trouvée facilement - relever le courrier et trouver une carte dans ma boîte aux lettres... me demander comment elle s'est retrouvée là et réaliser que Xavier est venu jouer la veille au soir :p

Mes 3 déceptions :
• Ne pas avoir de retour sur une carte abandonnée dans un tram... se dire qu'elle a probablement dû finir la poubelle car déposée en pleine heure de pointe dans une ligne fréquentée.
• Ne pas avoir de nouvelle de ma carte abandonnée dans la poche d'un pull d'une célèbre marque de skate dans un magasin branché de la capitale, peut-être n'a-t-il pas été acheté... va falloir que retourner vérifier :)
• Ne pas savoir ce à quoi ressemblera le gribouillage collectif... vu la tournure que ça prenait après les 2 premières parties du dessin, j'étais vraiment curieux de la suite.

Le plus étonnant est que parfois, c'est les personnes dont attends le moins qui s'implique le plus (retenez ça :p).
Et même si c'est article est écrit, je finirais mon paquet, même si il me faut jusque la fin de l'été pour cela :p

Xavier
Après un peu plus de 3 semaines, j'ai réalisé 23 défis et ce fut une expérience plus qu'intéressante. Attention justement que le jeu m'a apporté du plaisir mais également quelques frustrations/déceptions/agacements.
Je ne suis pas sûr que ce soit
l'auteur préféré de grand monde...
Pour illustrer mon propos, l'un des défis qui me plaisait le plus au départ fut de payer en avance quelque chose à un distributeur : laisser là le produit offert et mettre la Sneaky Card en évidence. Je l'ai donc tenté discrètement en entreprise (grosse boite plein d'employés) Ma mésaventure fut de constater la récupération de la gaufre offerte mais pas de la carte mise en évidence. L'acte était d'offrir quelque chose à un inconnu, rien de plus mais j'aurais préféré que la personne joue le jeu également.
Par la suite, j'ai légèrement triché en profitant de ma visite à Ludinord pour réaliser une bonne moitié de mes défis : avec des joueurs, en festival, le bon accueil du jeu était garanti. J'ai ainsi pu voir mes cartes s’envoler vers la Suisse, Nantes ou retourner en Belgique...
En dehors de cet univers de festival ludique, je n'ai eu que peu de retour de cartes mais quelques tout de même ! Le suivi n'est qu'une option, chaque défi en soi amène déjà du plaisir à le faire mais apprendre qu'un inconnu se prend au jeu et que la carte se transmet, le plaisir en est décuplé.

Quelques conseils pour bien débuter


• Si vous utilisez l'application, faites attention lorsque vous vous connectez la première fois... en effet, si vous choisissez de ne pas laissez géolocaliser, on nous a signaler qu'il est impossible de revenir en arrière et donc ensuite de localiser les cartes.

• N'hésitez pas à expliquer le concept aux gens à qui vous donnez une carte en direct... on a remarqué que les personnes ont parfois du mal à comprendre l'enregistrement de la carte et même si ils vont transmettre la carte, ne vont pas l'enregistrer. Donc dégainer votre téléphone et montrer aux gens, c'est un plus pour votre suivit :)

• Quand vous réalisez une carte, vous pouvez laisser un commentaire et même une photo, c'est toujours plus chouette pour la personne qui a reçus la carte de voir son chemin et pour vous suivre également.


Conclusion

Vous l'aurez compris, plus qu'un jeu, Sneaky Cards est une expérience sociale et nous trouvions plus qu'intéressant de tenter l'aventure et de vous la partager. Tout n'est pas rose mais quel plaisir lorsque cela fonctionne.
Le monde est ainsi fait : tout le monde n'est pas joueur et/ou bienveillant ; et ironiquement, c'est peut-être la meilleure des raisons d'exister de Sneaky Cards.
Un Sneaky Cards 2 existe déjà aux Etats-Unis, nous ne pouvons que souhaiter un succès de Sneaky Cards pour demander à Cocktails Games de nouveau défis. En attendant, je m'en vais en réaliser un autre une fois !

 Xavier

jeudi 4 avril 2019

Little Panic Island!


Quand l'équipe de Oldchap Games nous annonce une version enfant de Panic Island!, on a forcément envie de le tester vu que l'on en avait fait un coup de coeur. Alors, sera-t-il a la hauteur de son grand frère ? Suivez le guide, on part pour l'île de Gouga :)

Le pitch


C'est la fête sur l'île de Gouga !
Un magnifique gâteau a été préparé. Mmmh... Seulement, les enfants ne sont pas là ! Ils sont tous partis jouer dans la jungle... Et les singes farceurs, aussi gourmands que coquins, se préparent à dévorer le gâteau.
Dépêchez-vous de retrouver tous vos amis les petits Cro-Magnons et les Dodos, ces drôles de gros oiseaux! Car si dans 2 minutes vous n'êtes pas rentrés, le gâteau sera entièrement mangé par les singes !




Le jeu


C'est un coopératif qui se joue en 2 minutes. Tiens donc, on a déjà vu ça quelque part :p

Il va falloir retrouver tous vos amis Cro-Magnons et Dodos pour aller manger le gâteau... mais attention, les singes farceurs ont caché de drôles de pièges...

On mélange (19 tuiles) :

8 Cro-Magnons de 4 couleurs différentes
8 Dodos
3 pièges de niveau 1 :
Le Totem de Gouga / Le Tigre endormi / La crotte de Mammouth

On les place ensuite aléatoirement face cachée sur la table et on place le gâteau sur le côté du jeu.


La partie dure donc 2 minutes et on commence par le joueur le plus gourmand. Dès que tout le monde est prêt, on retourne le sablier et c'est parti.

Le premier joueur retourne 2 tuiles face visible afin que tous les joueurs voient les tuiles retournées.
# Si il s'agit de 2 tuiles personnages identiques (Cro-Magnons de la même couleur ou Dodos), les 2 tuiles sont placées dans le gâteau.
# Si il s'agit de 2 tuiles différentes, elles sont remises face cachée au même endroit.
C'est alors au joueur suivant de faire la même opération.

Personnages différents, à remettre face cachée

Personnages identiques...

... direction le gâteau !!!

Si l'une des 2 cartes est un piège, alors tous les joueurs font immédiatement l'effet du piège et ce avant que les cartes ne soient retournées (si c'est 2 pièges, on fait l'effet des 2).
# Le Totem de Gouga : tous les joueurs doivent dire "Gouga Gouga" en remuant les bras en l'air,
# Le Tigre endormi : tous les joueurs doivent dire un long "Chuuuuuuuuut" en mettant un doigt devant la bouche,
# La Crotte de Mammouth : tous les joueurs doivent dire "Beurk" en s'éventant le nez.

La partie prend fin dès que la sablier est terminé. On compte alors le nombre de personnages dans le gâteau :
# 0 à 6 : petite fête
# 8 à 10 : jolie fête
# 12 à 14 : grande fête
# 16 : GOUGA fête !

Et ensuite ?


Dès que vous arrivez à faire une GOUGA fête, vous pouvez passer au niveau supérieur.
Pour ce faire, vous ajoutez les tuiles correspondantes :

Niveau 2 à gauche : Tornade et Champignon
Niveau 3 au centre : 2 Ouisitis
Niveau surprise à droite

Niveau 2 (21 tuiles) :
# Le Champignon : tous les joueurs doivent sauter en l'air,
# La tornade : tous les joueurs doivent faire un tour sur eux-mêmes.

Niveau 3 (23 tuiles) :
Lorsqu'un joueur retourne un Ouistiti, il doit échanger la place de la tuile Ouistiti avec la place de l'autre tuile retournée.

Niveau Surprise (24 tuiles) :
Vous inventez un piège et son effet, vous dessinez celui-ci sur le disque vierge et l'intégrez au jeu.

Bande son :
A notre qu'il existe une bande son : ICI.

L'avis :


C'est un "Memory" moderne qui fonctionne à la perfection. Il faudra être rapide et coopérer de manière efficace. On y retrouve parfaitement l'ambiance de son grand frère qui nous avait fait craquer pour lui. L'évolution du niveau de jeu est aussi un gros point positif.

Vous allez enchaîner les parties. Vous vous amuserez à participer tout comme à regarder les enfants jouer (j'ai assisté à une partie folle lors de Ludinord avec 3 enfants déchaînés, j'en ris encore :p). 

Pour écrire cet article, mon cobaye de 5 ans s'est facilement laissé embarquer dans l'explication, l'illustration aidant fortement. Les pièges sont drôles et provoquent les rires : "Beeeeuuuurrrkkkk" !!! On s'est vite retrouvé au niveau 3 (s'il n'y avait que des enfants, je suis curieux de la progression) vu qu'on a fait pas mal de parties d'affilées, et ça n'a l'air de rien mais 23 tuiles au total accompagnées du changement de position de certaines tuiles et le score de fin de partie n'est plus le même...

Bref, une belle adaptation réussie que je recommande dans la ludothèque de vos enfants une fois.

Cowmic

Fiche technique :
Auteur : Antonin Boccara
Illustratrice : Margo Renard
Joueur : 1 à 8
Age : 4 à 8
Durée : 2 minutes
Editeur : Oldchap Games
Distributeur : Geronimo (BE) & Paille Editions (FR)
Prix : +- 16€

Son grand frère : Panic Island

Une petite vidéo pour finir :