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mercredi 30 octobre 2019

Bärenpark (et ses extensions)


Hello les amoureux des ours et inconditionnels du Tetris! Je vous présente dans cet article un coup de cœur que j'ai eu lors du dernier Paris Est Ludique: Bärenpark.

But du jeu


Chacun(e) joue le rôle d'un(e) propriétaire de parc d’ours dont l’objectif est de construire le parc le plus prestigieux avec des tuiles dont les formes doivent être complémentaires, comme dans Tetris.

Ces tuiles sont divisées en 3 catégories :

  • Espaces verts : elles ne rapportent pas de points de victoire (PV) mais sont très utiles pour combler les trous ; 
  • Animaleries : elles correspondent aux quatre types d’ours du jeu (ours de Gobi ; koala1, ours polaire et panda géant). Chaque type de tuile comporte plusieurs exemplaires mais dont le nombre de PV décroit (le premier à le piocher gagne 5 points, le deuxième 4, etc…) ; 
  • Les enclos : les tuiles sont uniques, rapportent des PV conséquents et occupent un plus grand espace dans notre parc que les deux autres catégories de tuiles. 


Le prestige de notre parc se traduit bien sûr en PV que l’on peut gagner de trois façons :

  • Placer des tuiles avec beaucoup de PV pour construire son parc ;
  • Récupérer des jetons statues d’ours avec beaucoup de PV en achevant ses sections de parc avant les autres ;
  • Atteindre les objectifs avant ses adversaires car les premiers gagnent plus de PV que les autres.

Mise en place 


Elle est relativement facile.

On pose le plateau central au milieu, on y place les différentes tuiles.
Pour les espaces verts et les animaleries, le nombre de tuiles à placer est indiqué sur le plateau même. Quant aux enclos, il faut tous les placer.
A côté du plateau, on place les jetons statues d’ours en ordre décroissants de PV et dont le nombre dépend de celui des joueurs (l’explication de ces jetons sera décrite plus loin).
On forme 3 piles d’objectifs différents : chaque objectif est repris en 3 exemplaires qui sont classés en ordre décroissant de PV.
Avec les sections de parc, on forme 2 piles visibles.
Finalement, tous les joueurs reçoivent une section de parc de départ et un espace vert.


Déroulement de la partie 


A son tour, le joueur actif pose une tuile dans sa section et si elle recouvre une ou plusieurs icônes, on applique chaque effet qui peut être :

  • Piocher un espace vert ; 
  • Piocher une animalerie (ou un espace vert) ; 
  • Piocher un enclos (ou un espace vert ou animalerie) ; 
  • Piocher une nouvelle section de parc et la placer à côté d’une section existante sans bloquer l’entrée présente dans la section de départ.

Remarque : l’icône chantier ne peut jamais être recouverte par une tuile. Celle-ci sera recouverte par une statue d’ours (qui rapporte des PV) lorsque la section est complétée (toutes les cases, hormis la case chantier, sont recouvertes par les tuiles qu’on a placées).


Si au début de son tour, un(e) joueur(se) ne peut pas/n’a aucune tuile à placer, il/elle passe son tour et peut piocher un espace vert de son choix.
Lorsque quelqu’un remplit un objectif pendant son tour, il/elle peut piocher la tuile au-dessus de la pile objectif correspondante.
La fin de la partie est déclenchée lorsque qu’un(e) joueur(se) termine sa quatrième section. On termine alors le tour pour que tout le monde ait le même nombre de tours joués.


Verdict 


Un jeu vraiment chouette alliant simplicité au niveau des règles et de la jouabilité, rapidité (en 40 min c’est emballé !) et mignonitude (hé oui les ours c’est trop la classe !!).

Beaucoup peuvent le comparer à Patchwork pour son côté Tetris mais je n’ai pas du tout les mêmes sensations. Dans Patchwork, il y a vraiment un côté calculatoire : « Si je prends cette pièce, je ne pourrai pas prendre celle-ci car cela va me coûter autant d’unités de temps mais si je passe, je pourrais prendre celle-là plus tard car mon adversaire ne pourra pas l’acheter, etc… ». Dans Bärenpark, votre esprit est moins torturé car les tuiles abondent et il est beaucoup plus facile de rectifier sa stratégie en cours de route. La fin de partie est aussi différente : dans Patchwork la différence de points peut être abyssal tandis que dans celui-ci, cela se joue très souvent à quelques points. Pour terminer la comparaison, Patchwork peut vous laisser un goût amer avec un score négatif tandis que Bärenpark vous gratifie pour la construction de votre parc même si celui-ci ne correspond pas à la réalité avec ses 8 toilettes disposées autour de l’enclos panda…

Discutons stratégie 


Après quelques parties, voici quelques conseils que je peux vous donner :

  1. Premier tu seras : veillez toujours à prendre les premières tuiles animaleries car elles rapportent presque autant de PV que les tuiles enclos les plus bas. A 3 et 4 joueurs, les objectifs sont plus importants que dans une partie à 2 joueurs puisque tout le monde vise souvent les mêmes tuiles et que la différence se voit dans la course aux objectifs.  
  2. Imposant tu te montreras : j’ai remarqué que la valeur des enclos est inversement proportionnelle à la facilité de poser la tuile. Je m’explique : les enclos dont la forme ne facilite pas la complémentarité sont souvent de haute valeur tandis que les enclos qu’on peut mettre facilement partout sont de valeurs plus faibles. Ma stratégie est de toujours prendre d’abord les enclos encombrants et combler le reste avec d’autres tuiles car il arrive souvent qu’on aménage tout pour que l’enclos puisse y entrer mais qu’un adversaire prenne l’enclos souhaité avant nous. 
  3. Petit à petit l’ourson fait son nid : Etant donné que l’icône enclos n’est pas présente dans la section de parc de départ et qu’elle est présente qu’une fois par nouvelle section de parc, on fait souvent l’erreur de placer rapidement les nouvelles sections de parc pour pouvoir piocher rapidement les enclos. Malheureusement, cette stratégie ne paie pas car on est en retard pour achever les sections (obtenir donc les statues d’ours les plus élevées) et les objectifs (certains requièrent qu’on construise minutieusement notre parc).  

Extension « les grizzlys arrivent » 


Cette extension apporte en fait 2 minis extensions qui peuvent être combinées : Grizzlys et Monorails.

L’extension Monorail valorise le placement des espaces verts et apporte la 3D au jeu. Dès qu’on place un espace vert, on peut poser une station monorail sur celui-ci. On ne peut pas placer la station sur un espace vert placé dans un tour précédent.Une autre station monorail peut être placée sur un autre espace vert à condition que cette station soit à deux cases de distance de la précédente station. On relie ensuite les deux stations avec un wagon. Simple non ? Oui mais il y a deux restrictions :

  • La prochaine station doit être placée dans une autre direction : 3 stations ne peuvent donc pas être alignées ;
  • Faire une boucle est interdit ;
  • Une seule ligne de monorail ;
  • Un seul wagon par tour.

La longueur du monorail apporte des PV supplémentaires


L’extension Grizzlis apporte une nouvelle catégorie de tuiles (grizzlis), prolonge la durée du jeu (5 sections de parc à placer au lieu de 4) et valorise les espaces verts et les animaleries. Pendant son tour avant ou après avoir placé sa tuile, le joueur actif peut défausser un espace vert + animalerie pour récupérer une tuile grizzli. Si on l’a fait avant de poser sa tuile, on peut poser la tuile grizzli qu’on vient d’échanger. Ces nouvelles tuiles sont très intéressantes car elles sont riches en PV et sont plus grandes (et donc plus encombrantes) que les enclos.


Verdict 


Après avoir joué à l’extension, dure de revenir au jeu de base. Les extensions apportent plus de stratégie sans vraiment trop allonger le jeu ni le complexifier. C’est une extension qui apporte une réelle plus-value au jeu de base une fois !

Daniel

Fiche technique :
Auteur : Phil Walker-Harding
Illustrateur : Klemens Franz
Joueurs : 2 à 4
Durée : 30 à 60 min
Age : 8+
Édition et distribution : Funforge

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