mardi 13 décembre 2016

La K Team : Champions de Belgique francophone de Pandemic Survival

Au cas où vous ne le sauriez pas, la finale mondiale du tournoi « Pandemic Survival » se déroulera ce week-end à Barcelone.

Initié l’année passée, ce tournoi en est à sa seconde saison et nous avons eu l’occasion de papoter avec l’actuelle équipe championne de Belgique francophone, à savoir Olivier et Xavier Kusters, surnommés La K Team.

La K Team après la victoire de la finale francophone belge

Qui sont ces champions ? Qu’est-ce qu’un Pandemic Survival ? Toutes vos réponses dans l’interview ci-dessous.

Al : Bonjour Olivier et Xavier
La K’Team : Hello !

Al : Alors, dites-moi, si je ne me trompe pas, vous êtes frères ?
Xavier: Exactement !

Al : Et cela dure depuis combien de temps ?
Olivier : « Rires »… On est frères depuis plus de 30 ans.
Xavier : Même un peu plus que ça… « rires ».

Al : Bon, plus sérieusement, pouvez-vous un peu vous présenter ?
Xavier : Je suis Xavier, le grand frère de l'équipe et j’ai 34 ans. Je suis informaticien et je joue depuis quelques années maintenant.
Olivier : Et moi, je suis forcément le petit frère et je suis professeur dans une école bruxelloise. J'ai commencé en même temps que mon frère par des petits jeux et au fur et à mesure, on a enchaîné sur des jeux de plus en plus compliqués.

Xavier K
Al : Et donc si je comprends bien, c'est Xavier qui t'a entraîné là-dedans ?
Xavier : Même pas, c'est notre mère qui nous a offert notre premier jeu dit « moderne » et on a commencé à jouer en famille ! Si je me souviens bien, c'était « les Colons de Catane », puis, on a eu droit à du 7 Wonders pas loin derrière…même si nous n'y jouons plus, il faut le citer.

Al : Alors, si vous êtes ici, ce n’est pas pour rien mais parce que depuis le 13 novembre 2016, vous êtes champions de Belgique francophone de « Pandemic Survival », alors tout d’abord, pouvez-vous nous expliquer c’est quoi un « Pandemic Survival » ?
Olivier : Alors, comme dans le Pandémie de base, il faut trouver 4 remèdes à 4 maladies, mais ici, cela se joue par équipes de 2 joueurs qui ont en fait toutes le même scénario. La seule différence qu'il y a entre ces équipes, ce sont simplement les actions qu’elles vont décider de jouer. Toute la beauté du jeu, c'est de voir quelles actions les équipes vont préférer et voir où cela va les mener et donc de voir qui va trouver les 4 remèdes, qui va survivre, vont-ils mourir en chemin par l'éclosion des maladies, etc. Une autre différence, c’est que le tour de jeu est chronométré, on a 2 min pour le premier tour, puis ça passe à 1 min 15.

Al : Il y a-t-il d'autres manières de perdre ?
Xavier : Non, on perd de manière classique sauf qu’on peut très bien perdre et gagner, c'est ce qui nous est arrivé d'ailleurs, car si tout le monde meurt, il faut tout de même désigner un gagnant donc on va regarder ceux qui meurent avec le moins d'éclosions, le moins de villes à 3 cubes, etc,  etc. Du coup, il peut aussi avoir 2 gagnants en même temps et alors, c'est le même principe pour déterminer le gagnant : le moins d'éclosions, etc..

Olivier K
Al : Vous parlez de scénarios, c’est-à-dire qu’il se passe des choses à certains moments clés du jeu comme dans Pandémie Legacy ?
Xavier : Non, ça reste un Pandémie classique sauf que  Asmodéé Canada a prévu l'ordre de la pioche, les 9 villes qui étaient infectées à la base, les 2 rôles, les 6 villes qui allaient sortir lors d'une épidémie et les 5 évènements qu'il y a dans la pioche et à quel moment on les reçoit.
Olivier : Mais à chaque fois qu'il y a une épidémie, on revient à un Pandémie classique puisqu'on re-mélange tout le tas qui était sorti.

Al : Comment avez-vous découvert ce tournoi ?
Xavier : Par hasard lors du BGF 2015. On avait raté la manche du samedi car on faisait le tournoi de 7 Wonders… le dernier sûrement et on a croisé des potes qui nous avaient dit avoir gagnés 3 boîtes donc on s'est lancé le dimanche et ça nous a plu directement.
Olivier : Oui, l'ambiance autour et dans le jeu fait que cela nous a plu directement !

Al : Connaissiez-vous le jeu avant de participer au tournoi ?
Xavier : J'avais dû y jouer 2 fois avant mais pas plus et je n’avais pas ressenti d’engouement particulier.
Cowmic : Mais, en 2015, vous avez été éliminé, n’est-ce pas ?
Xavier : La première fois, oui, mais pas d'entrée…

Al : D’après ce que je sais, ce n’est pas le tournoi d’un jour, donc, sur combien de temps le tournoi est-il étalé ?
Xavier : C’est la seconde saison et une saison est étalée sur une année environ. On croise en général, 12 équipes par tournoi mais lors d’évènements spéciaux, il peut y avoir 50 équipes. Tous ces tournois ont lieu lors d’évènements ludiques, à travers le monde entier. Et puis en fin d'année, la finale accueille toutes les équipes gagnantes des différents tournois pour jouer un scénario « classique » de Pandémic Survival mais avec une petite difficulté supplémentaire. Et cette année, la finale a eu lieu lors du Festival en jeu en novembre.

L'équipe DJUF partage souvent des tables avec eux
Al : Pensiez-vous gagner ?
Olivier : C'était une toujours possibilité car on arrivait souvent dans les 2-3 derniers survivants.
Xavier : Moi, non, je pensais qu'on avait perdu… « rires ».
Olivier : Oui, lui, dès le début il pensait perdre ! Moi, je suis plus optimiste, je disais qu'on pouvait gagner puisqu'en général on se débrouillait pas mal mais on a eu du mal à croire à notre victoire sur le moment même puisque nous étions morts, mais nos adversaires n'ont plus eu de cubes au même moment.
Xavier : En fait, presque par hasard, on a fait un troisième remède tout en sachant qu'on allait mourir juste après, à cause d’une éclosion mais on avait pas d'autres actions plus intéressantes à faire qu'un remède et finalement c'est ce qui nous a offert la victoire puisque les derniers survivants sont morts en même temps que nous mais il n'avait que 2 remèdes.

Al : C’est quoi la suite du programme ? Avez-vous rencontrez vos homologues flamands ?
Xavier : Non,on les rencontrera à Barcelone avec tout le reste des équipes du monde entier…il y a 22 pays participants. On s'envole vendredi prochain, le 16. Nous jouons le 17 à la première qualification et la seconde si on ne se qualifie pas à la première (rires) et le 18 si nous sommes qualifiés, il y aura la finale…à laquelle nous assisterons de toute façon.

Al : Pensez-vous avoir une chance ? Savez-vous ce qui vous attend ?
Xavier : Alors les scénarios de finale sont de mêmes difficultés que ceux qu'on a eu à la finale belge et ce sera donc d'un niveau assez élevé avec une souche virulente, par exemple.
Olivier : Evidemment, on a nos chances, mais bon, les autres équipes, ce sont aussi les meilleures de leur pays donc faut rester modestes et se dire que ce sera difficile. En sachant aussi que les champions de l'année passée (l'Espagne) qui ont très bien joué, sont de retour cette année… la difficulté va être assez haute.
Xavier : Il faut aussi relativiser, on est champion de belgique francophone… là-bas, y aura les champions de France, Canada, ...
Olivier : Oui, on a gagné, je pense contre une cinquantaine d'équipes pour se qualifier…dans les autres pays, je pense qu'il y en a beaucoup beaucoup plus.

Al : Du coup, vous jouez régulièrement à Pandémie ? Pour vous entraîner, je suppose ? Mais comment est-ce qu’on s’entraîne pour ce genre de tournoi ?
Olivier : On ne joue plus au Pandémie normal…quand on joue, on ne fait plus que s'entraîner pour le « survival ».
Xavier : Voilà, en fait, on a fait en début d’année, le Pandemie legacy et on a plus touché au Pandémie « classique » puis quand on a eu fini la campagne... beh on a plus trop joué jusqu'au moment où on s'est qualifié pour la finale. A ce moment-là,  on s’est dit qu’il faudrait être un peu plus sérieux. Donc quelques semaines avant la finale, on a profité du lundi pour jouer une ou deux parties de Pandémie et d'autres choses... c'était l'occasion de faire en même temps une soirée jeu « rires ».
Olivier : Pour l’entraînement, on fait comme on peut ! On prend, par exemple, deux rôles qu'on connait et qu'on a déjà vu lors de scénario.
Xavier : Oui, on fait les conditions d’un scénario sans connaitre le scénario qui reste totalement aléatoire mais on met les 6 épidémies, on met les 5 évènements et on joue avec les mêmes règles, à savoir qu'il ne peut pas avoir d'influence sur la pioche, etc…Ensuite, on joue une partie classique mais on essaie de faire les remèdes le plus rapidement possible ce qui fait qu'on perd plus souvent qu'en normal, en fait.

Al : Dernière question : vous faites équipe ici pour ce championnat mais si ce n’était pas le cas, lequel d’entre vous gagnerait pensez-vous ? Et de manière générale, qui gagne le plus souvent ?
Xavier : C’est marrant, on en débattait justement en arrivant ! En fait, on se complète assez bien. Il me résonne à certains moments quand je pars dans des trucs un peu trop alambiqués alors qu’on peut simplifier le truc ! Et lui, par contre, il ne prend pas assez de risque à certains moments en terme de « Survival ». Et je pense que l'un contre l'autre on aurait chacun nos chances car comme je le disais : on se complète bien car on raisonne de façon similaire, avec, évidemment, des différences sinon il n’y aurait pas d'intérêt.
Olivier :  Et de manière générale, ça dépend de la configuration. En 1 contre 1, il gagne plus souvent et moi je gagne quand il y a plus de joueurs autour de la table. Son type de raisonnement fonctionne très bien en 1 contre 1 mais quand il y a plus de joueurs, ça a tendance à le pertuber.
Xavier : En fait, je gagne plus souvent contre des bons joueurs…Quand il y a de mauvais joueurs, ça me perturbe ^_^
Olivier : Le modeste…. « rires »

Al :  Une dernière chose à rajouter ?
Cowmic : Oui, si vous vouliez jouer à un jeu, là, maintenant, tout de suite, ce serait quoi ?
La K’Team : Terraforming Mars !

Et ce vœux fût exaucé, mais, ça, ce sera une autre histoire ^_^
Souhaitons bonne chance une fois à Olivier et Xavier et évidemment, on vous tiendra au courant de leur performance lors de la finale.

Bon jeu !


Al

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